GALERIE BLEUE OCTOBRE 2024

EXPOSITION NO#AR

Du 1er au 24 octobre 2024 – Du mardi au samedi de 12h à 18h.
Vernissage le 1er octobre à 18h

David Arnaud – Peinture acrylique – NO#AR. Dès son enfance, la peinture se révèle essentielle pour NO≠AR : bulle d’air obligatoire et nécessaire, il peint dès qu’il peut sur tout support trouvé. Il commence sa carrière d’aquarelliste rapidement reconnu. Mais ne se satisfaisant plus de ces reproductions réalistes, il ressent un besoin de simplification.
Il abandonne alors cette activité lucrative, pour oser écouter sa propre voix et oser prendre le temps. Sensible aux graffitis de Basquiat, aux saturations figuratives de Chagall, aux mécanismes graphiques de Fernand Léger, aux œuvres tardives de Picasso, ou aux artistes issus du mouvement COBRA, ces influences constituent le socle de son futur travail. Imprégné par ce foisonnement d’empreintes visuelles, il ressent aussi un attrait indéniable pour les matières abstraites. Il va au-delà «de ces personnages inertes attendant qu’on leur insuffle la vie, de ces nuages manquant de cet espace, au-dehors du cadre». Si la figuration n’est pour lui que «vanité de vouloir remplacer l’originel par l’original, ou naïveté de vouloir égaler un réel finalement parfait», «l’abstraction seule n’est pas non plus pour lui un non-sens, mais un manque de sens».
Il réfléchit sur la dualité de ces deux approches, leurs limites. Il recherche «un éternel mouvement de bascule figuration-abstraction ordonnée», l’une contrepoint de l’autre mais intimement liées.
Il commence à créer «des mondes en soi complets, où se mêlent objet, figure et figuration d’objet ; aucune entité n’est plus importante que l’autre, chaque entité à égalité, l’animal et le végétal, l’intérieur et l’extérieur, toutes imbriquées». Ses premières œuvres lumineuses et colorées s’assombrissent avec le temps, et tendent vers l’épure. Seul le contour de l’objet «l’esprit avant tout», il cherche «le parfait constitué, imperceptible par la vue, mais revu par le mental». Il crée un phrasé personnel rythmé par la
ligne, ponctué par le point, bousculé par la hachure, et enroulé dans le cercle spirale essentiel à ses yeux, car «constituteur d’âme humaine». Ces cercles se superposent en de nombreuses épaisseurs, en un mouvement perpétuel d’ondes tels des «ronds dans l’eau». De ce maillage vertigineux, à première vue des barreaux de prison, il sait s’échapper, quitter les bordures trop restrictives du support vers un monde invisible mais libre, ouvert à l’imaginaire. Si l’on revient à l’ombre des courbes, on sent poindre des signes de vie, directs ou indirects, sous forme d’espaces vides en faire-valoir, de symboles (visages, arbres, maison …). Il dit de ses peintures qu’elles sont « à plat ». Mais le relief naît de lui-même, par les répétitions s’extrayant du cadre De ces opacités profondes de noir, de l’unicité ou de la superposition des divers types de graphiques, hachures, traits, points, spirales, émerge une formation qui module la surface souhaitant s’échapper du support. Et parfois, une douce et surprenante phosphorescence des blancs renaît dans la pénombre, l’œuvre continue à vivre hors le cadre, hors la lumière. Un artiste à découvrir, une mélodie picturale personnelle, une symbolique à décrypter, qui s’échappe subrepticement du cadre pour replonger dans ses profondeurs enroulées, ponctuées de lumière, de vie ? Un artiste en «renaît-sens»…

HALL DE VENCE CULTURES OCTOBRE 2024

EXPOSITION « OCTOBRE ROSE »

De Rosa Lova & Jean-Pierre STAGNETTO photographe qui a reçu le grand prix du Jury du concours Estée Lauder (photo à retrouver dans l’exposition).
D 1er au 26 octobre 2024 – Du mardi au samedi de 12h à 18h.
Vernissage le 1er octobre à 18h.

Vence s’affiche pour Octobre Rose avec Rosa Lova et ses portraits de Vençoises et Vençois mobilisés contre le cancer du sein ainsi que le photographe Jean-Pierre STAGNETTO, grand pris du Jury de concours Estée Lauder.

CHAPELLE DES PENITENTS BLANCS OCTOBRE 2024

EXPOSITION Gérard SEREE

Du 30 septembre au 21 octobre 2024. Du mardi au samedi – De 10h à 12h & de 14h à 18h.
Vernissage le 5 octobre à 12h.

Il nait à Évreux le 6 février 1949. Il vit et travaille à Nice et à Cuébris. Son travail est actuellement présent dans de nombreuses collections privées et publiques françaises et internationales. Sa passion pour l’art se déclare dans un contexte de rude apprentissage de la vie. La recherche du mystère pictural s’affine très tôt. Premières peintures sur toile à l’age de douze ans, d’après Picasso et Chagall.
Son père veut le placer dans une ferme pour qu’il s’occupe des cochons. Il refuse ce travail et se fait embaucher à la minoterie d’Évreux. Il devient aide Meunier et avec son salaire, prend des cours de peinture avec Michel Saillours. A la M J C où il suit les cours de dessin de Mme Solange Beaudoux.
Il assiste à une conférence de Lanza Del Vasto. Elle l’impressionne pour son esprit non violent !
Il passe de temps en temps, chez un ami poète Maurice Canot qui lui lit ses poèmes.
« Avec lui j’aimais écouter les polonaises de Frédéric Chopin et fumer des petits cigares Davidoff. Je fais des promenades solitaires dans la forêt de Navarre, et vais souvent jusqu’à la mare aux biches ».
Première voyage en auto-stop pour découvrir la côte Basque.Virée jusqu’à San Sebatien.
Il admire El Cordobés, passe un diplôme de tauromachie à Benidorm en 1966. Puis un C.A.P de peintre en bâtiment dans un centre F.P.A. Il présente sa première exposition à Évreux, paysages et natures mortes.
A Paris, il va voir la rétrospective de Chaïm Soutine aux Jeu de Paume. Son admiration pour la force pictural l’énergie qu’il y a dans son travail ainsi que sa pâte, sa matière, particulièrement sa série des Bœufs écorchés, et son Groom. Soutine ne m’a jamais quitté. « J’admire aussi Gauguin, pour sa force de caractère, lui qui quitte travail, famille pour Tahiti. A cette époque je découvre aussi le travail de Paul Klé, Mondrian, Matisse, Robert et Sonia Delaunay, Delacroix, Goya, Velázquez Rembrandt et beaucoup d’autres ».
Premier séjour à Nice. Pour gagner sa vie, il fait des craies sur le trottoir. Sa première nuit, il la passe dans le vieux Nice à l’asile de nuit. Il poursuit son voyage direction Valence. A Alicante il commence à faire une craie sur le trottoir, interdite sous Franco. La population saluait les curés et les militaires. A Madrid, il reste reste dans une famille madrilène, apprend à boire à la rota. Visite le Prado ému devant les Goya et les Velázquez. Au Portugal, il passe à Lisbonne, Nazaret. De retour en France. Il fait ses premières vendanges à
côté de Narbonne aux Sommailles, petit village Provençal. Il rencontre Claude Ouvrard avec qui il se lie d’amitié. Il poursuit vers Évreux, Honfleur et Trouville à mobylette pour peindre les ports. 67 Voyage de deux mois et demi jusqu’aux Moyen-Orient, traversée de l’Italie l’ex Yougoslavie, jusqu’à Athènes
où il embarque en bateau pour Beyrouth, escale à Alexandrie… Dans les rues, les jeunes gens nous touchent avec un grand sourire. Le pays est misérable, retour au bateau pour Beyrouth pendant un mois. Il vit sans le sou. Il contracte la Typhoïde… Retour pour la France, Chypre, Istanbul et Évreux.
En 1970, c’est l’installation à Nice et l’entrée à la Villa Arson où il suit notamment l’enseignement de Daniel Zeuzère, et l’esprit Support Surfaces. Il réalise une série de monotypes sur le corps en mouvement.
1971 Voyage en Allemagne et Autriche à Vienne. Au Musée des Beaux Arts, il admire les Bruegel et les Gérôme Boch…
André Malraux vient inaugurer officiellement la villa Arson, dans une période trouble et magnifique, de révolte et d’agitation ! Les étudiants sont charmés par son discours et sa culture.
1973 Voyage à travers l’Espagne. « Nous dormons souvent à la belle étoile où sur des chantiers en constructions, à Malaga nous prenons un bateau pour Tanger. Le Maroc sera un grand dépaysement.. avec la découvre des fresques du Tasili et la peinture de James Ensort ».
1974. Mariage avec Anita Ruiz, voyage en Italie. 1975. Exposition au théâtre de Nice relaté par Raphaël Monticelli dans Le Patriote.
1976. Série de «Peintures empreintes» au sol avec son corps en mouvement au sol, sur des
toiles … Ses empreintes avec des pommes de terre sont exposées la même année chez Ben Vautier dans sa maison de Saint-Pancrace.
Le galeriste Jean Fournier achète une œuvre. L’occasion d’un premier voyage de 20.000 km en autobus de nuit pour éviter les frais d’ hôtels et découvrir un maximum de villes : San Francisco, Los Angeles, Saint-Louis, Washington. De retour à New York, il découvre la peinture américaine dans les grands Musées.
A Paris, chez Bernard Lamarche Vadel, il rencontre Jean Decottex et Renée, Jean Pierre Pincemin qu’il aidera à Authon -La-Plaine. 1979. Voyage aux Royaume-Uni. Découverte des toiles lie de vin de Mark Rotko à la Tate Gallery de Londres.
1980. Naissance d’Anaïs Laure. Fréquents voyages avec sn vieux Ford Transit en Italie,
Turin, Milan, Genova. Aux USA à San Francisco et à New York. Il découvre le Gromette Studio, l’espace de Jean Dupuy qui deviendra la galerie d’Emily Harvey.
Il obtient une aide du Ministère de la culture et de la communication pour sa première exposition à la
Galerie Anne Roger à Nice. Il passe 13 mois, ponctués par des retours à Nice de 1980 à
1983 en résidence d’artiste à la fondation Marie-Louise Jeanneret à Boissano, Italie.
Il fait partie du groupe d’artistes de l’atelier de la rue Saint Vincent à Nice avec Jean Borsoto, Denis Castellas, Jacques Chaumard, Patrick Lanneau, Manuel Taraio, et Gérald Thupinier.
Il peint alors de grandes toiles, rectangulaires et rondes travaillées dans la matière épaisse.
Plus tard, il explore des figures géométriques en lien avec l’architecture romane et gothique qui imprègne ses peintures à l’acrylique, achevées à l’huile pour des tonalités plus vives.
1982. Il traite ses peintures avec des grandes brosses, des gestes plus amples, faisant resurgir des fragments du corps dansant.
1993. Grandes randonnées et escalades dans le Mercantour, puis aux Dômes des Écrins.
1984. À New York, exposition personnelle à la Galerie Philippe Chomienne. Dépôt de
plusieurs œuvres à la galerie Emily Harvey, exposition la Galerie Frank Bustamante…
De retour à Nice, il exécute en public à la Galerie de La Marine, une peinture sur les sonorités du fameux Jazzman Barney Wilen. « Une heure avec Barney Wilen » (Collection M.A.MAC Nice).
1986. Naissance de Fanny Alma.
1989. À Paris, il réalise une peinture 340 x 740 cm pour le hall du Théâtre municipale de
Rosny-sous-Bois.

1992. Retour à la Villa Arson, réalisation de deux premiers livres d’artistes dans les ateliers d’éditions avec Raphaël Monticelli  »Les creux de l’ombre », avec Christian Arthaud «Le livre des bois»…
Intérim, création des éditions Atelier Gestes et Traces…
1994. Acquisition d’une presse  »Taille Douce » pour réaliser des livres d’artistes.
2001. Début d’une série de peintures et de gravures sur le thème du corps et du visage.
2005. Travail approfondi sur le corps et les têtes dans un esprit plus libre et plus abstrait.
2009. A Tétouan au Maroc pour une résidence d’artiste, il réalise neuf gravures eaux-fortes et pointes-sèches. Certaines de ces gravures accompagnent des textes de Marc Kober écrits au Maroc «Les Fèves Bleues» 2010, «Un Graveur à Tétouan» 2012 accompagnés de six gravures. Un premier livre relatant son séjour marocain et les techniques de gravure utilisées.
Pour la première fois, en 2012, toutes ses toiles sont peintes dans son atelier La Béate à Cuébris.
2023. La figure a disparu, les gestes sont plus larges, plus haut en couleur… et l’amorce d’un travail beaucoup plus abstrait, construit comme les mouvements d’un danseur sur la glace, des traces provoquées par les lames des patins…

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