Verres de lait, graines de courges, yaourts, compotes, fruits frais et fruits secs…. La Ville de Vence a lancé une action pilote pour favoriser l’égalité des chances dès le plus jeune âge. Ce dispositif est expérimenté depuis le 9 mai dans les écoles Toreille et Leï Bigarradie.
Cette opération répond notamment aux préconisations du Plan national nutrition-santé du Ministère de l’Éducation Nationale.
Le petit déjeuner est un repas à part entière qui doit représenter entre 20 et 25% des apports énergétiques sur l’ensemble d’une journée.
Or, plusieurs études (dont celles du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie et des études individuelles nationales des consommations alimentaires) montrent que la prise du petit déjeuner n’est pas systématique chez les enfants et les adolescents.
Près d’un professeur des écoles sur deux, quel que soit le niveau, identifie dans sa classe des élèves qui ont sauté le petit déjeuner.
En moyenne, à l’école, 3,4 élèves par classe, du CP au CM2, arrivent en classe le ventre vide.
Deux écoles ont été sélectionnée pour cette opération pilote dont l’une, située en Quartier Politique de la Ville, car ici plus qu’ailleurs, l’accès à un petit-déjeuner équilibré représente une nécessité pour garantir l’égalité des chances entre les enfants et lutter contre les privations matérielles dont ils sont victimes.
L’éducation à la nutrition intervient en classe, dès l’école, où les enfants acquièrent leurs premières habitudes alimentaires. Les enseignants jouent un rôle clé pour apprendre aux élèves les règles d’un bon comportement alimentaire et leur faire connaître les effets de l’alimentation sur la santé.
Ce petit-déjeuner, hebdomadaire dans un premier temps, permet de sensibiliser dès le plus jeune âge à l’équilibre alimentaire : comment, à la maison, choisir les bons aliments et leur bonne association ? Privilégier le pain/beurre ou confiture, par exemple, plutôt que des biscuits très gras et très sucrés au pouvoir rassasiant faible et à fort indice glycémique, et d’éduquer au Goût.
L’occasion :
-d’organiser des animations dans le cadre d’ateliers de découverte
-de valoriser le patrimoine culinaire
-de promouvoir les produits de bonne qualité
-de découvrir des odeurs, des saveurs, des épices et des essences
-de découvrir les secrets de fabrication
-d’exercer l’esprit critique face aux tendances et aux médias.
Comment ça s’organise ?
Le jour du petit-déjeuner (une fois par semaine pendant 9 semaines), les élèves ne prennent pas de petit-déjeuner à la maison puisque celui-ci leur sera proposé dès 8h20 en classe jusqu’à 8h45 environ.
Le petit-déjeuner n’empiète pas sur les temps d’apprentissages puisqu’il fait partie des temps d’enseignement de «Questionner le monde – partie de l’Education à la Santé».
Ce dispositif s’inscrit donc dans un travail plus large conduit dans les classes sur ce thème et transversalement peut aussi déclencher des apprentissages dans d’autres domaines tels que le français ou les mathématiques.
L’occasion également d’enrichir la coéducation que les Directrices conduisent avec les parents ainsi sensibilisés les jours de mise en oeuvre des petits-déjeuners par leur participation à leur distribution et par leurs enfants.
L’école maternelle (cycle 1) vise à donner envie aux enfants d’aller à l’école pour apprendre, s’épanouir et affirmer leur personnalité. A ce titre, et dans le cadre des cinq domaines d’apprentissage, l’éducation à l’alimentation et au goût se prête à l’organisation de plusieurs ateliers explorant l’ensemble des dimensions de l’alimentation : dimension nutritionnelle, environnementale, culturelle et sensorielle.
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